CH 1974 15'
Réalisation: Jacqueline Veuve
Image: Patrick Stern
Son: Jacqueline Veuve
Montage: Mary Watson
Pass:Susan (F)
540p Français ST -
Pass:Susan (D)
540p Français ST Deutsch
Pass:Susan (E)
540p Français ST English
Susan, trente ans, Américaine, a écrit en français une thèse de doctorat sur Marguerite Duras. Elle enseigne maintenant le français, à temps partiel, à l'Université de Harvard près de Boston. Son temps libre, elle l'a passé à apprendre le karaté. Aujourd'hui elle l'enseigne à d'autres femmes. Pourquoi ce professeur de français enseigne-t-il également ce sport martial? A l'origine, une mauvaise expérience amoureuse. Mais cela seul ne saurait expliquer cette activité étrange pour une femme.
Pour comprendre, il faut se rappeler du mouvement de libération de la femme aux Etats-Unis, qui prit des aspects très variés allant de l'antiféminité à une certaine agressivité contre les hommes. Puis il faut se souvenir des conditions d'insécurité qui règnent pour les femmes dans la banlieue de Boston.
Le montage alterné des confessions de Susan et de Susan tour à tour professeur de français et de karaté est un témoignage de l'attitude de certaines femmes à l'égard des hommes dans un pays où les relations entre les deux sexes se sont altérées.
SUSAN, de Jacqueline Veuve, ou la femme et le karaté. Une oeuvre de combat (!) qu'un homme ne peut pas voir sans faire la grimace. Mais un film utile qui peut donner de saines idées aux femmes seules qui aiment sortir seules.
Journal Sud-Ouest /F, Jean-Loup Demangeat
Au Festival de Nyon, pendant la discussion, des hommes demandent à Jacqueline Veuve pourquoi elle n'a pas filmé une femme "normale", qui pratique des sports plus gracieux: l'équitation ou la danse. Si l'on prend ces reproches au sérieux et le ton de la discussion y contraint on en arrive alors à la question de l'émancipation des hommes et ces réactions masculines violentes prouvent à quel point Susan est nécessaire.
Paul Bader, National-Zeitung, Bâle