Mit dem Bauch durch die Wand
CH 2011 100'
Réalisation: Anka Schmid
Scénario: Anka Schmid
Image: Patrick Lindenmaier, Anka Schmid
Son: Dieter Meyer, Anka Schmid
Montage: Marina Wernli, Matthias Bürcher
Production: Reck Filmproduktion GmbH, Franziska Reck
Pass:Mit dem Bauch durch die Wand (CH)
540p Schweizerdeutsch ST -
Pass:Mit dem Bauch durch die Wand (D)
540p Schweizerdeutsch ST Deutsch
Pass:Mit dem Bauch durch die Wand (E)
540p Schweizerdeutsch ST Deutsch
Pass:Mit dem Bauch durch die Wand (F)
540p Schweizerdeutsch ST Deutsch
Ce sont les femmes qui mettent au monde les enfants. Mais lorsqu'on n'a, comme c'est le cas pour Sandra, Jasmine et Jennifer, pas encore dix-huit ans et que son ventre commence à s'arrondir, c'est alors qu'on nous regarde de travers. Et lorsque le bébé est là, on constate que la vie avec un enfant est un défi bien plus grand que l'on ne se l'imaginait dans ses rêves roses d'adolescente. Une étude de longue durée sur trois très jeunes mères, leurs enfants et leurs pères. Un film sur leur premier grand amour, leurs avenirs professionnels et leurs rêves d'avenir. Un film avant tout sur le courage et la confiance sans faille qu'il faut avoir lorsque l'on assume déjà la responsabilité d'un enfant à un âge où presque tous les autres profitent de leur jeunesse sans se soucier du lendemain.
« Entre exubérance et responsabilité. Ou alors : la maudite joie de l'existence quand on n'est pas encore tout à fait adulte, mais déjà mère ».
Ce documentaire sur le long terme traite de trois mères adolescentes qui ont fait prévaloir leur désir d'enfant anarchique contre l'esprit dominant de notre époque. Ces jeunes filles ont été filmées durant quatre ans dans le cadre de leur parcours professionnel et de leur sphère privée avec enfant, compagnon ou ex-ami, copines, parents, frères et soeurs, et ont été interrogées sur leurs états d'âme, leurs désirs et leurs rêves. Une chronique filmée à l'épilogue ouvert.
Notes de la réalisatrice
Ces jeunes filles audacieuses, qui ont décidé spontanément de garder leur enfant, mefascinent. Leur confiance et leur goût du risque sont en opposition avec les courants depensée actuels marqués par des projets de vie mûrement réfléchis dans lesquels lesenfants sont prévus de plus en plus tard et les grossesses précoces sont devenues tabou.Les parents adolescents m'intéressaient et j'ai eu envie de mieux les connaître. Pour le droitsuisse, ils sont encore trop jeunes pour pouvoir assumer la responsabilité d'un enfant et setrouvent confrontés tous les jours aux préjugés et aux problèmes. En même temps, ilsdébordent d'énergie vitale et réalisent d'immenses poussées dans leur évolution.
Je savais qu'avec ce documentaire de longue durée je me lançais dans une réelle aventure.Il ne s'agissait pas d'une entreprise de courte durée, mais bien d'une relation s'étendant surde nombreuses années avec toutes les joies et les peines qui jalonnent la vie des jeunesadultes. J'ai suivi mes protagonistes dans leur cadre de vie durant presque quatre ans, jeles ai observés, interrogés. C'est ainsi que je suis devenue le témoin de leur évolution,d'adolescents en jeunes adultes.Le projet du film a débuté par la recherche de jeunes gens appropriés. Cette recherches'est révélée être pleine d'obstacles. Car, pour des raisons de protection des données,personne n'avait l'autorisation de me donner l'adresse de jeunes filles mineures enceintesou de parents adolescents.
Après une année de recherche intensive, j'ai trouvé cinq couples passionnants qui formaientun ensemble intéressant grâce à leurs différences. Deux couples d'adolescents follementamoureux, un couple venant de se séparer et deux mères élevant seules leurs enfants. Lapremière soutenue par son cercle d'amis, la deuxième vivant dans un foyer pour jeunesmères. Les endroits de domicile étaient tout aussi différents que les situations personnelles:certains vivaient à la campagne, les autres en ville et tous dans des cantons différents, cequi se reflète dans le film et donne le charme propre aux différents dialectes.
Mon but était de montrer les protagonistes dans leur vie quotidienne et ce de la manière laplus authentique possible. Pour arriver à cela, j'ai réalisé consciemment la plus grandepartie du tournage seule. J'ai tourné avec une petite caméra HDV peu visible et unmicrophone émetteur. Le travail de caméra, d'interview et de technique de son a constituépour moi un grand défi tant personnel que technique. Mais cette façon de travailler m'apermis de passer presque inaperçue dans les situations intimes et de pouvoir réagir demanière flexible à chaque changement d'horaire. Ceci fut important, car dans la vie de mesprotagonistes beaucoup de projets, de décisions et de rendez-vous se décident de manièretrès spontanée.
Après le tournage, le processus de travail s'est étendu dans le montage : 150 heures dematériel ont dû être réduites pour arriver à deux heures. Il a fallu présenter trois ans et demide la vie de trois mères adolescentes en 90 minutes. Ceci tout en voulant en aucun castransgresser la limite très étroite entre la révélation et la ridiculisation. Ceci a eu pourconséquence que j'ai décidé de ne pas intégrer l'une des mères dans le film. La divulgationde son histoire aurait entraîné trop de conséquences et aurait été trop accablante pour elleet son enfant. Le fait de réduire le film à la représentation de trois histoires s'est révélée êtreun avantage. Ainsi, le film en a gagné en clarté et en profondeur.
Lorsque j'ai commencé mes recherches pour ce film, j'avais 44 ans et étais moi-même mèred'un fils de 11 ans. Je m'intéressais particulièrement à la problématique de l'hostilité faceaux enfants dans notre société et au désir individuel et archaïque de concevoir des enfants.Au cours de mes recherches, j'ai rencontré de toutes jeunes mères qui revendiquaient leursenfants avec tout leur courage. J'ai été immédiatement fascinée par la détermination etl'attitude pleine d'assurance de ces mères adolescentes. Elles m'ont convaincue de faire unfilm dont le sujet central serait très consciemment leur courage de vie.