Le Tour du cinéma des productions Intermezzo

Si les rétrospectives cinématographiques parcourent traditionnellement plutôt les auteurs ou les acteurs, et dans une moindre mesure les techniciens les plus influents dans leurs domaines, rares sont encore aujourd'hui les rétrospectives qui présentent le travail d'une Maison de production.

Quelque peu pionnière dans le genre, cette présente rétrospective est l'occasion pour artfilm.ch de mettre à l'honneur une sélection de 17 films – longs et courts, tantôt de fiction, tantôt documentaires, parfois réalisés pour la télévision, mais toujours produits avec cette même passion pour l'innovation, la liberté de création et l'ambition artistique – de la Maison genevoise Intermezzo Films.

Riche d'une diversité de sujets, cette rétrospective est une exploration, disséminée aux quatre coins du monde. Tantôt la jeune démocratie nigérienne est en jeu. Tantôt ce sont les difficiles conditions de vie septentrionale de Kyrkogårdsö. Et quand il s'agit de fiction, l'exploration devient celle de nos affres mentaux : ceux d'une jeune adolescente aux problèmes familiaux, ou ceux de quarantenaires en quête de repères dans le désert. Quand ce n'est pas le cinéma lui-même qui devient l'objet de cette exploration.

Créée en 1993, Intermezzo Films produit des longs métrages et des documentaires d’auteurs. Elle accompagne des projets ambitieux et revisite les modes narratifs dans le but de promouvoir des films innovants et créatifs. La société est une structure souple, efficace et cohérente, une entité indépendante proche des réalisateurs et des films qu'elle produit.

Avec plus de 50 films à son actif, Intermezzo Films est aujourd'hui l'une des sociétés de production les plus en vue de Suisse romande. Développés en coproductions internationales, avec notamment la France ou l'Allemagne, ainsi qu'avec un réseau bien établi de télévisions européennes, les films sont présentés et récompensés dans les meilleurs festivals (Sundance, IDFA, ACID Cannes, Visions du Réel, Mostra de Venise).

Plus récemment, Intermezzo Films a produit des films acclamés par la critique comme Bloody Daughter de Stéphanie Argerich (Fipa d'Or et Prix Italia 2013), Brocken Land de Stéphanie Barbey et Luc Peter (IFFR, Locarno 2014), Sonita de Rokhsareh Ghaem Maghami (Grand Prix du Jury du documentaire cinématographique et Prix du Public, Sundance 2016), Avant la fin de l'été de Maryam Goormaghtigh (ACID Cannes 2017), Sarah joue un loup-garou de Katarina Wyss (Semaine internationale de la critique, Venise 2017), Almost There de Jacqueline Zünd (Prix du Cinéma Suisse meilleur montage 2018), Free Men d’Anne-Frédérique Widmann (Prix Spécial du Jury Documentaire, FICA 2018), Fiancéesde Julia Bünter (Prix du Meilleur Documentaire au TIFF, Tirana 2019) ou A Bright Light de Emmanuelle Antille (Meilleur documentaire au Dock of the Bay San Sebastian 2020).

Aujourd'hui, la société est dirigée par les producteurs Luc Peter et Katia Monla.

Les 17 films de la rétrospective

25.05 Magic Radio (F)
01.06 Les Années Schwarzenbach (F)
08.06 Sarah joue un loup-garou (F,D,I,E)
15.06 La Ribot Distinguida (F,E)
22.06 Du bruit dans la tête (F,E)
29.06 Record Player Christian Marclay (F,E)
06.07 La Cité du pétrole (F,D,E)
13.07 L'Heure du loup (F,E) + Tout est bien (F,D,E)
20.07 Almost There (D,F)
27.07 Gilles Jobin Le Voyage de Moebius (F,E) + Kyrkogårdsö (-)
03.08 Gangbé! (F,E)
10.08 Tinou (F,D,E)
17.08 Cantos (F,E)
24.08 Témoin indésirable (F,E)
31.08 My Little One (F,D,E)

Magic Radio


« Dans Magic Radio, sorte de documentaire choral où l’on saute d’un destin à l’autre, le seul personnage dont on suit d’un bout à l’autre la trace, c’est le poste radiophonique lui-même. Objet proprement magique qui, selon un auditeur, "dit toujours la vérité". […] Travail plastique sur les ondes, qui prennent forme à l’écran, ce documentaire traduit surtout le souci de ne pas défigurer une réalité qui déborde toujours ce qu’on en peut montrer. » Le Temps

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Les Années Schwarzenbach


« Le documentaire Les Années Schwarzenbach, de Katharine Dominice et Luc Peter, ne vise pas à raconter par le menu cette glorieuse page de l’histoire suisse, mais à en faire découvrir une autre facette. A travers des témoignages et des images surprenantes, il montre les années 1970 et 1974 vues par les immigrés et leurs familles. C’est passionnant et émouvant. Mais aussi instructif. » Vigousse

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Sarah joue un loup-garou


« Wyss’s film is particularly strong at exploring the theatrical nature of everyday teen life – this is the age at which you try out new roles, new costumes, maybe even change your speech as you strive to fit in or stand out. […] This is a captivating film full of ideas about how theatre and life entwine, not least how they both unfold in front of an audience. As a teenager, Sarah is acutely aware of the gaze of others. Her interest in acting is a way to control that gaze and it paradoxically gives her a chance to both escape from, and openly express, herself. » The Guardian

« Le premier long métrage de Katharina Wyss, sélectionné à la Semaine de la critique vénitienne, arbore un titre intriguant, […] il convoque le fantastique. Tout en le révoquant, avec ce "joue" qui renvoie à un rôle. Et pour cause : Sarah, 17 ans, fait du théâtre. Mais ce film conte bien une métamorphose : la mue de l'adolescence. S'il fallait rattacher Sarah joue un loup-garou à un genre, ce serait donc celui du récit initiatique féminin. Dont la cinéaste, Suissesse établie à Berlin, propose une relecture saisissante. » Le Courrier

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La Ribot Distinguida


« Depuis 1993, La Ribot produit les Pièces distinguées – près d’une soixantaine à ce jour. Des mini-happenings insolites et insolents où, entre chaise, carton, miroir, ficelle, nudité ou costumes extravagants, l’artiste questionne la féminité, l’art, la société. Souvent, la pièce est solitaire, parfois, elle est collective. Ces narrations, que l’artiste a vendues dans les années nonante comme des œuvres d’art, allient provocation, poésie militante et sens de l’absurde. On les découvre sur les scènes internationales – La Ribot s’est produite jusqu’au Japon –, mais aussi dans les musées et les galeries. Chaque fois, la promesse d’un voyage sur la crête d’une pensée critique teintée d’humour. » Le Temps
« Passionnants, les documentaires de Peter se révèlent très complets sur les projets qu'ils relatent, sans pourtant sombrer dans une exhaustivité lassante. Choisissant avec soin ses séquences, le réalisateur alterne les images de répétition, de représentation et les propos de l'artiste sur le processus de création. Le tout dans une intimité surprenante avec son interlocuteur. » Le Courrier

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Du bruit dans la tête


« Adepte de la vidéo, dont les imperfections participent chez lui à la création d’une esthétique, Pluss creuse son sillon de metteur en scène « impressionniste ». Pensées fugitives et flashes fantasmés, comme autant d’aspirations tuées dans l’œuf, traduisent via un montage heurté le sentiment diffus de perdre pied. » Le Courrier

« Ce deuxième long métrage repose sur une astuce dont l’inventivité toute poétique est expliquée par ce beau titre : Du bruit dans la tête. Avec une extrême économie de moyens, […] mais un art du montage digne du cinéma fantastique le plus efficace, le film parvient en effet à montrer, dans certaines scènes, le conflit intérieur de son personnage principal : il mélange des images de ce qui se passe dans la réalité avec des images de ce qui se trame dans sa tête. Ces séquences, les meilleures du film, font perdre pied et interpellent l’intime de chaque spectateur. » Le Temps

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Record Player: Christian Marclay


Christian Marclay a été l'un des premiers artistes à mixer et à manipuler des disques vinyles afin de créer de nouvelles œuvres musicales. Avec dix ans d'avance, il a préparé le terrain pour le travail des futurs DJ's tout en restant fermement dans un style expérimental. Dès ses premières prestations, à la fin des années 70 à New York, il se distingue par son originalité et sa créativité. Depuis, cet artiste américano-suisse se produit dans le monde entier tant en solo qu'avec des musiciens issus de divers courants (jazz, rock, musique électronique...). Record Player est un documentaire sur le travail musical de Christian Marclay. A travers des séquences tournées lors de préparations, de répétitions et de différents concerts, ce film présente l'univers sonore, les techniques et les réflexions de cet artiste aujourd’hui mondialement reconnu. Lors de concerts filmés à Paris, New York et Victoriaville au Québec, Christian Marclay joue en solo ou accompagné par Lee Renaldo et Thurston Moore (leaders des Sonic Youth), par Elliott Sharp et DJ Soulslinger, par DJ Olive et Erik M.
«The Clock, la vidéo culte de Christian Marclay, sera montrée à Genève. Le cinéma Plaza, fermé depuis 2004 et promis à une somptueuse renaissance, accueillera fin juin l’installation qui a valu à l’artiste suisse le Lion d’or de la Biennale de Venise 2011.» Le Temps

Christian Marclay y orchestre des milliers d’extraits de films, puisés dans toute l’histoire du cinéma pour composer cette mécanique qui indique l’heure en temps réel, dans chacun des lieux où elle est présentée. Des comédies en noir et blanc aux séries B, des films d’avant-garde aux films à suspens, tous rendent visible le temps qui passe à travers la succession des plans d’horloges, de réveils, d’alarmes, de montres, d’actions ou de dialogues illustrant cet implacable écoulement du temps. Centre Pompidou/MNAM
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The Clock de Christian Marclay, Le Plaza, Genève, du 25 juin au 18 juillet 2021. Les mercredis et jeudis de 12h à 22h, non-stop des vendredis 12h aux dimanches 22h. Entrée libre.

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La Cité du pétrole


« Au large des côtes de l’Azerbaïdjan, en plein cœur de la mer Caspienne riche en pétrole, se situe le site pétrolier offshore "Oil Rocks". […] La plateforme est une construction pionnière de l’exploitation pétrolière offshore ; […] elle accueille également plus de mille ouvriers, dont la majorité passent la plus grande partie de leur vie ici. Le film La Cité du pétrole raconte l’histoire de ces hommes qui vivent et travaillent loin de leur patrie, coupés du reste du monde dans un lieu austère et comme irréel. Avec des plans d’ensemble saisissants dépeignant les ponts de raccordement tentaculaires qui émergent de la mer, et des instantanés fascinants pris à l’intérieur du "Oil Rocks", le réalisateur Marc Wolfensberger nous rapproche de ce monde fait de pétrole et d’air salé. Des documents d’archives uniques datant des débuts de la station viennent compléter ce portrait abasourdissant. » Visions du Réel

« Auf die Erdölstadt aufmerksam wurde Wolfensberger vor mehr als zehn Jahren. Als er in Baku von einer Stadt mitten im Kaspischen Meer hörte, von der aus Erdöl gefördert wird, hielt er die Geschichte zunächst für eine Legende. Doch die guten Kontakte eines Bekannten zur Erdölbranche ermöglichten ihm einen einstündigen Aufenthalt. Nach seiner Rückkehr bemühte sich Wolfensberger um eine offizielle Besuchsgenehmigungvergebens. Zehn Jahre und unzählige Kontakte später kehrte er als Kopf des bisher einzigen ausländischen Filmteams, dem längere Dreharbeiten. » Bauwelt

« The film’s depiction of the flayed and decaying city —and the words of those who work there— give veracity and a strangely uplifting pathos to the story of a once truly audacious engineering project that is sinking slowly back into the sea. » Science

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L'Heure du loup + Tout est bien


« Le cinéaste genevois possède bel et bien une musique à lui, quelque part entre le naturalisme (caméra portée) des frères Dardenne et le réalisme cotonneux de sa compatriote Andrea Staka (Das Fräulein). » Le Temps

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Almost There


« Trois hommes, trois continents : l’américain Bob, l’anglais Steve et le japonais Yamada entament un nouveau départ, un voyage en quête d’eux-mêmes à l’automne de leur vie. Du grand cinéma empreint de solitude et de mélancolie qui n’est pas sans rappeler les films de Wim Wenders. » DOK International Filmfestival München

« L’incroyable composition des cadres, l’atmosphère musicale invitant à la rêverie et le lyrisme inouï de la narration des protagonistes font de cette œuvre un documentaire remarquable. Une plongée dans le genre, où apparaît une certaine filiation avec le meilleur de Wes Anderson. » Metal Magazine

« Drei Männer, drei Kontinente: Der Amerikaner Bob, der Engländer Steve und der Japaner Yamada wagen einen Neuanfang und die Reise zu sich selbst im Herbst ihres Lebens. Großes Kino in Bildern, die an die Einsamkeit und Melancholie in Wim Wenders Filmen rühren. » DOK International Filmfestival München

«Die wunderbare Komposition der Aufnahmen, die tagträumerische Musik und die Lyrik der Voice-Over der Protagonisten machen diesen Dokumentarfilm zu einem unglaublich kreativen Werk. Es ist eine tiefere Entdeckung des Genres, die sich als eine Art Cousin von Wes Andersons bester Arbeit herausstellt.» Metal Magazine

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Gilles Jobin : Le Voyage de Moebius + Kyrkogårdsö


« Salué chaudement par la presse française, The Moebius Strip est, selon Gilles Jobin, sa pièce la plus paisible. Sans doute, en comparaison de ses chorégraphies antérieures. Mais en soi, la nouvelle création du chorégraphe suisse n'a rien de serein. Sur une scène étroitement quadrillée – avec du scotch, puis avec 300 feuilles blanches patiemment posées au sol – cinq danseurs évoluent au gré de règles mystérieuses. En sautant des carrés ou en suivant les lignes, ils expérimentent mille manières de se coucher ou d'avancer à quatre pattes. Cette chorégraphie réglée à l'horizontale, imprégnée de contraintes, transforme les danseurs en amphibiens ou en fœtus, prisonniers de leur milieu. » Le Temps

« Le morne soleil hivernal caresse un petit hameau. Ida, cinq ans, part à l’école. Son quotidien n’est pas aussi banal qu’il y paraît de prime abord: la fillette vit avec sept autres habitants sur l’île de Kyrkogådsö, au beau milieu de la mer Baltique, entre la Suède et la Finlande. Chaque jour, les trois enfants de l’île se rendent à l’école de l’île voisine en utilisant une motoneige, puis un petit bateau et enfin une voiture. Avec des images paisibles, dont la lenteur semble refléter le climat glacial, Joakim Chardonnens accompagne la petite Ida tout au long d’une journée. La fillette au manteau rouge évolue dans un paysage nordique, un monde qui semble trop grand et trop vaste pour elle. A l’opposé, la caméra observe attentivement, en plan rapproché, la fillette curieuse évoluant dans son propre monde. Presque sans un mot, sur un fond sonore fait de bruits de moteurs et de mélodies de violon rêches, Kyrkogårdsö est un film plein de finesse sur des enfants qui suivent leur bonhomme de chemin, quel que soit leur environnement. » Visions du Réel

« Fahl drückt die winterliche Sonne auf ein kleines Dorf. Die fünfjährige Ida macht sich auf den Weg zur Schule. Ihr Alltag ist nicht so alltäglich wie es anfänglich scheint, denn das Mädchen wohnt mit nur sieben anderen Einwohnern auf der Insel Kyrkogådsö, mitten in der Ostsee zwischen Schweden und Finnland. Die drei Kinder fahren täglich mit einem Schneemobil, dann mit einem kleinen Schiff und schliesslich per Auto zur Schule auf die nebenan gelegene Insel. Mit ruhigen Bildern, deren bedächtige Langsamkeit durch die grosse Kälte bedingt scheint, begleitet Joakim Chardonnens die kleine Ida während eines Tages. Die Landschaft des Nordens bettet das Mädchen mit der roten Jacke in eine Welt, die für sie eigentlich zu gross und weit erscheint. Im Kontrast dazu steht die nahe und sorgfältige Betrachtung des aufgeweckten Mädchens in ihrer Welt. Beinahe ohne Worte, und mit einer Geräuschkulisse zwischen Motoren und kratzigen Geigenklängen, gelingt Kyrkogårdsö ein sensibles Bild davon, wie sich Kinder ihre Pfade durch die Umwelt ebnen. » Visions du Réel

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Gangbé!


« Comment expliquer qu’il soit pratiquement plus facile pour le Gangbé Brass Band de se rendre un peu partout dans le monde, notamment en Occident, que d’aller chez son frère voisin, le Nigeria ? La force de ce documentaire n’est pas seulement de montrer une des facettes, et pas des moindres, de la richesse culturelle africaine, mais également de donner à réfléchir sur l’urgence d’une intégration africaine. » Le Monde

« Nous voilà prévenus, c’est au cœur d’une Afrique qui s’intéresse à l’Afrique qu’Arnaud Robert nous embarque. Pas si fréquent. L’air de rien, ce film dit beaucoup du continent. Loin des clichés, au plus près du quotidien, chaque scène anodine est porteuse de sens. » Marianne

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Tinou


« Basé sur les confidences du metteur en scène zurichois Johannes Flütsch, ce road-movie onirique tient du conte de fées trempé de surréalisme et de métaphysique. […] Assumant ses décalages jusqu’au kitsch, jouant de sa nature hybride sans complexe, Tinou apparaît souvent comme un ovni tendre et philosophique qui trouve une première raison d’être dans sa différence. Jusqu’au vertige ». 24 Heures

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Cantos


« In Zeiten neuer Revolutionen weltweit erscheint diejenige von Kuba wie ein Urgestein. "Von dem, was ich einmal war, bleibt heute nur noch eine Erinnerung" – diese Gedichtzeile setzt den melancholischen Grundton des Films, der auf einen Gang durch die Ruinen einer Utopie führt. Mit aufmerksamem Blick folgt Charlie Petersmann vier Kubanern verschiedener Generationen und ihren Überlebensstrategien. In wunderschön kadrierten Bildern fängt er den Knaben beim Süssigkeiten verkaufen ein, dann die Männer, die auf dem Land anbauen oder in der Stadt den immerwährenden Tauschhandel längst zu ihrem Lebensstil machen mussten. In einer wiederkehrenden Musiksequenz geht der ältere Herr zu elektrischen Gitarrenklängen durch die Strassen von Havanna – er versucht einen Fisch am Haken gegen Schmerzmittel zu tauschen. Der ästhetische Anspruch von Cantos geht mit der respektvollen Nähe zu den Protagonisten einher. Ihre Körper und ihre Gedanken bleiben in Bewegung. Die Aussicht auf Veränderung lassen sie sich nicht verstellen, durch das Internet kommuniziert der junge Dissidentin bereits mit der Welt. » Visions du Réel

« A une époque où le monde entier est marqué par les révolutions, celle de Cuba fait figure d'ancêtre. « Ce que j'étais hier n'est plus qu'un souvenir aujourd'hui » – ce vers annonce le ton mélancolique du film, qui promène le spectateur à travers les ruines d'une utopie. Le regard affuté, Charlie Petersmann suit quatre cubains de différentes générations et leurs stratégies de survie. Par de magnifiques cadrages, il filme un garçon qui vend des sucreries, des hommes qui cultivent la terre ou qui ont dû faire d’un troc incessant leur mode de vie depuis longtemps. Dans une séquence musicale récurrente, le plus âgé se balade dans les rues de la Havane aux sons d’une guitare électrique : il cherche à troquer un poisson accroché à son hameçon contre des antidouleurs. L'approche esthétique de Cantos va de pair avec une proximité respectueuse vis-à-vis des protagonistes. Leurs corps et leurs pensées restent en mouvement. Ils restent ouverts aux perspectives de changements; la jeune dissidente communique déjà avec le monde par Internet. » Visions du Réel

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Témoin indésirable


« Primé à Visions du Réel, Témoin indésirable est un documentaire brut, immédiat. Caméra à l’épaule, Lozano emmène son spectateur dans une lutte inconnue de l’Europe et plus largement de l’Occident. […] Ses images ne visent qu’une chose : révéler au grand jour la réalité colombienne. Et, par là même, sans forcément le vouloir, remet en cause un modèle d’information occidental arrogant, sclérosé par le pouvoir économique, sacrifié sur l’autel du rendement. Simple, efficace et, plus qu’instructif, révélateur. » Le Temps

« Témoin indésirable est le portrait d’un homme prêt à (presque) tout sacrifier à sa mission. Le cinéaste parvient à transmettre l’inépuisable énergie, la personnalité hors normes, tranquillement coriace, de ce modèle de journalisme d’investigation. » Télérama

« Le réalisateur helvético-colombien Juan José Lozano braque sa caméra sur l’univers quotidien du journaliste indépendant colombien Hollman Morris. Pas de fiction mais de la réalité à l’état brut. […] Ce film tue le mutisme assassin avec une caméra et des mots. Rien d’autre. » L’Humanité

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My Little One


« Dans leur jeunesse mouvementée, Alex et Bernardo ont passionnément aimé Jade. Et puis ils se sont brouillés, ils se sont perdus. Elle s’est retirée dans le désert, ils ont fait carrière en Europe. La petite Frida est peut-être leur fille. Entre sensualité et mélancolie, les retrouvailles sont violentes et étrangement belles. Ce "Jules et Jim en Arizona" se nimbe d’une dimension fantastique liée à la culture navajo. » Le Temps

« My Little One is a one-way journey to the heart of the Arizona desert, a cruel and delicate portrait of a trio of former lovers in search of the meaning of life. » Cineuropa

« Dès le premier plan, les cinéastes convoquent l'imaginaire attaché au désert américain, où tout individu se retrouve face à lui-même - lieu initiatique et magique aussi, dans la culture amérindienne. Tout dans leur film transpire le désir de faire cinéma : ce décor iconique embrassé en Cinémascope, la photographie âpre et brûlée de Pietro Zuercher, les guitares distordues de la bande-son ou le charisme des comédiens. Et déjà, dans un cinéma suisse qui peine à voir grand en matière de fiction, l'audace même du projet est réjouissante. » Le Courrier

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