La vallée fantôme

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Paul, quinquagénaire, est cinéaste. Il écrit un scénario comme si c’était son métier et se met en quête d’une actrice pour le rôle principal. Le fait qu’il ne la trouve pas est forcément dû à quelque chose: peut-être y a-t-il trop d’histoires, trop d’images, trop d’actrices et trop peu de calme. Peut-être aussi est-ce une nécessité. Spontanément, Paul jette son scénario. Jean vient de terminer une école de cinéma et se fait engager par Paul comme assistant. Un jour, ce dernier tombe sur une vieille photo de Dara, une actrice italienne qu’il a jadis connue, admirée, et qui a disparu de l’écran depuis longtemps. Paul demande à Jean de la retrouver. L’un comme l’autre mettent alors tout en oeuvre pour la faire revenir à l’écran. Pour réaliser ce projet, ils s’embarquent dans un monde de sentiments, de confrontations et de rêves. «... un essai cinématographique sans lourdeur didactique sur le doute de soi et la manière de vivre avec ce doute, sur le danger et le refus de l’échec. On ne peut qu’admirer la manière suggestive empreinte d’une ambiance si particulière avec laquelle Alain Tanner utilise le cinéma pour critiquer le cinéma superflu. Il y risque son alter ego pour sa survie artistique.»

IT :
Paul, cinquantenne, è un regista. Scrive una sceneggiatura come se fosse il suo lavoro e inizia a cercare un'attrice per il ruolo principale. Il fatto che non riesca a trovarla deve essere dovuto a qualcosa: forse ci sono troppe storie, troppe immagini, troppe attrici e poca pace. O forse è una necessità. Di getto, Paul butta via la sua sceneggiatura. Jean ha appena terminato la scuola di cinema ed è stato assunto da Paul come assistente. Un giorno si imbatte in una vecchia foto di Dara, un'attrice italiana che conosceva e ammirava, ma che da tempo è scomparsa dallo schermo. Paul chiede a Jean di ritrovarla. Entrambi fanno di tutto per riportarla sullo schermo. Per riuscirci, si imbarcano in un mondo di sentimenti, scontri e sogni. "... un saggio cinematografico senza pesantezze didascaliche sul dubbio di sé e su come convivere con questo dubbio, sul pericolo e sul rifiuto del fallimento. Non si può fare a meno di ammirare il modo suggestivo in cui Alain Tanner usa il cinema per criticare il cinema superfluo. Rischia il suo alter ego per la sopravvivenza artistica.