La mort du grand-père ou le sommeil du juste

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La mort du grand-père ou le sommeil du juste (Der Tod des Grossvaters oder: Der Schlaf des Gerechten)

CH 1978 86'

Réalisation: Jacqueline Veuve
Scénario: Jacqueline Veuve
Image: Willy Rohrbach, Jean Mayerat
Son: Pierre-André Luthy
Montage: Edwige Ochsenbein, Georg Janett
Production: Aquarius Film Production

Jacqueline Veuve 1978 86'

Chronique de la vie et de la mort, racontée par ses cinq filles, d'un homme représentatif d'une Suisse protestante du début du siècle où la vertu du travail conditionne toute la vie. Il est d'abord paysan, ouvrier puis patron d'une petite entreprise familiale où ses filles travaillent comme ouvrières. L'entreprise devient une fabrique importante qui sera reprise par le fils unique.

Les cinq récits nous font revivre le contexte familial et professionnel de la première moitié du siècle. Ils sont aussi cinq versions différentes de la mort sereine d'un homme qui a le sentiment du devoir accompli. Le film illustre les thèses de Max Weber dont on connaît l'importance pour la compréhension de la civilisation occidentale issue de la Réforme.

Jacqueline Veuve nous raconte sereinement son roman familial... avec ce même souci de perfection qui la fascine, qui la rebute et qui l'effraye chez ce grand-père, patron horloger.La fiction envahit le documentaire par bouffées, rouges comme ces flots de rubis qu'on s'usait la vie à polir. L'absence de distance critique, la minutie innocente dans l'observation, en disent plus long que les discours pipés des idéologies en place. Jacqueline Veuve est une de ces rares cinéastes à la fois artisan et poète.
Patricia Moraz, Le Monde

C'est l'histoire de cet homme qu'elle raconte, entourée des cinq filles du défunt, ses quatre tantes. Et les témoins se montrent cruels derrière le sourire bienveillant. On dirait qu'ils eussent souhaité bien souvent se révolter et n'osèrent jamais. La plénitude et la maîtrise dominent tout le récit .
Le Soir, Bruxelles

Si le film de Jacqueline Veuve est admirable et bouleversant, c'est, en définitive, pour cela: par-delà la précision toute documentaire de ses informations sur la construction d'une entreprise familiale en plein libéralisme industriel, réussir tantôt à exhiber, tantôt à suggérer les mille ambiguïtés de l'amour, de l'amour familial.
Jean-Paul Fargier, Les Cahiers du Cinéma



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