D'une rive à l'autre
D'une rive à l'autre
CH 2009 53'
Réalisation: Aline Brechbühl
Image: Patrick Mounoud
Son: Gilles Abravanel
Montage: Matthias Bürcher
Musique:: Christian Garcia
Production: Cinetik
Pass:D'une rive à l'autre (F)
540p Français ST -
Pass:D'une rive à l'autre (D)
540p Français ST Deutsch
Pass:D'une rive à l'autre (E)
540p Français ST English
À la maison de soins palliatifs de Rive-Neuve, des instants de vie touchants où l’on regarde la mort en face avec beaucoup d’humanité.
Il est des moments que nous redoutons tous d’aff ronter. Ce sont ceux où la fi n se fait plus imminente, la nôtre ou celle d’un proche. Mais il est aussi une maison, Rive-Neuve, établissement de soins palliatifs, où l’on sait que jusqu’au bout, la vie peut encore nous apprendre et nous étonner.
Loin des a priori sur les «mouroirs» sinistres et impersonnels, D'UNE RIVE A L'AUTRE présente un espace de vie où accompagner rime avec partager et où l’authenticité des rapports humains permet à chacun d’exprimer ses peurs et d’y faire face. A l’image du lieu que nous sommes invités à explorer, le fi lm nous présente sans faux-semblants le quotidien de la maison, avec ses joies et ses peines, mais surtout avec un magnifi que message de foi en l’être humain.
Pour les personnes gravement malades, le séjour en établissement de soins constitue souvent un véritable cauchemar, car dans de nombreuses institutions, il ne reste que peu de place pour la patience et l’humanité. À la maison de soins palliatifs de Rive-Neuve, au contraire, ces qualités sont primordiales. Cette fondation située au bord du lac Léman est une des unités de médecine palliative les plus connues. Ici, on privilégie moins la guérison que l’accompagnement psychologique et la préparation à une mort possible.
En 1998, la réalisatrice Aline Brechbühl avait suivi les soignants de l’équipe de nuit dans son film RIVE NEUVE , LA NUIT. Dix ans plus tard, avec D'UNE RIVE A L'AUTRE, elle reprend ce voyage filmé. À nouveau, sa caméra discrète suit les échanges entre les soignants et les patients. Proche et toujours respectueuse, la réalisatrice observe le quotidien souvent douloureux de pensionnaires gravement malades. Elle nous révèle des méthodes de soins alternatives et devient elle-même une accompagnatrice de ces ultimes phases de la vie.
Durant une séance d’art-thérapie, un homme en fin de vie, tremblant, modèle son autoportrait. Il crée un personnage aux jambes ballantes, que l’on retrouve monté avec des piles, suspendu au bord de la table de nuit. «Je lui souhaite d’avoir du courage!» explique l’homme secoué de sanglots à sa thérapeute. Regarder la mort en face, laisser la douleur s’exprimer – des objectifs difficiles,mais essentiels en un lieu où, deux ou trois fois par semaine, quelqu’un meurt. Ensuite, on allume une bougie dans l’entrée, et chacun sait qu’il sera peut-être le suivant.
Visions du Réel Nyon 2009